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Sécurité et libéralisme

28 avril 2011

Manifeste pour une restructuration de l'Etat «

Manifeste pour une restructuration de l'Etat

 

 

« L’état n’est pas la solution – l’état est le problème »

 

Réduisons la taille de l’état de 1 300 000 fonctionnaires.

 

Baissons les impôts.

 

Simplifions le code du travail.

 

 

Aucune proposition économique émanant d’aucun parti politique ne permet de solutionner les problèmes auxquels fait face la France dont le principal est un chômage endémique combiné à un processus accéléré de paupérisation des classes moyennes.

 

Je soutiens que le dynamisme économique est le premier défi qui s’impose à la France, premier par ordre d’importance et premier par la dimension du problème.

 

Problème « numéro 1 » devant l’immigration, la sécurité et l’éducation. Les autres sujets sont subalternes à ceux là.

 

La France accuse - officiellement - 4 millions de chômeurs (catégories A, B, C), un effondrement du nombre d’offres d’emplois durables et 8 millions de personnes sous le seuil de pauvreté (13% de la population).

 

En prenant en compte toutes les techniques de radiation des statistiques des chômeurs et la façon dont le gouvernement s’ingénie à édulcorer les mauvaises nouvelles, lisser les chiffres, les expurger de leur poids réel, et nous pourrons parler de ces techniques, ces statistiques officielles sont une sous représentation de la réalité.

 

Mais la donnée principale à prendre en compte est finalement la pauvreté et la paupérisation par delà le chômage. Nous connaissons tous un ami, un membre de notre famille, un voisin qui fait face à des difficultés financières et/ou dont le niveau de vie a été réduit à la simple survie. Nous devinons le mensonge parce que nous voyons la précarité autour de nous s’immiscer et la dégradation progressive de notre pouvoir d’achat. Le chiffre de 13% cité ci-dessus n’exprime pas la réalité. Une analyse des chiffres élargie révèlent une pauvreté bien plus importante. Avec un salaire médian officiel de 1580 euros (50% de la population gagne moins de 1580 euros mensuels) la distribution des revenus montre une pauvreté des français bien plus étendue.

Ainsi si 10% des français gagnent moins de 10 000 euros annuels (seuil de pauvreté), 10% des français gagnent entre 10 000 et 12 500 euros mensuels (différence peu substantielle). Ainsi 20% des français gagnent moins de 12 500 euros annuels et sont donc à considérer objectivement comme pauvres. 30% des français gagnent moins de 14 300 euros soit un salaire aux portes de la misère (pour ceux qui l’atteignent).

 

Il faut donc dire les choses par delà les rhétoriques qui visent à nuancer la réalité et la minimiser : les français s’appauvrissent et il y a un plus de 16 millions de pauvres en France.

 

C’est cela ce qui compte : les pauvres.

 

Après les trente glorieuses et ses promesses de prospérité éternelle, la France est entrée à partir du premier choc pétrolier, en 1973, dans une spirale molle, un sable mouvant aux actions insidieuses et déterminées qui aspire le peuple vers une misère sans cesse plus grande. Les chiffres du chômage trafiqués, époussetés - la catégorie A, la seule présentée, est purgée par des artifices à intervalles réguliers - par des logiques marketing et électorales ne résistent pas longtemps à l’analyse globale et le curseur de la pauvreté balaie les manipulations et jette un regard cru sur notre nouvelle misère : que sont ces emplois qui font de beaucoup d’entre nous de simples survivants ?

 

Après le constat, il faut s’interroger sur les causes de cette déchéance économique.

 

La cause est unique : le tissu de PME et PMI - seule source de dynamisme économique et de création de richesses corollaire indispensable à la prospérité des nations - a été éradiqué en France. J’y reviendrai, c’est un élément capital. Le secteur privé désigné en éternel coupable est en fait la victime. Victime d’un état rapace, mal géré, aux actions contre productives et d’une vindicte populaire néo-marxiste anticapitaliste suicidaire. Une double attaque menée à charge depuis trente années et dévastatrice pour l’entreprise. Que les assaillants se rassurent. Ils voulaient tuer les entreprises. Ils y sont parvenus. Les antilibéraux forment la majorité et la majorité a tort. Aujourd’hui dans un univers mondialisé et compétitif notre acharnement à ne pas vouloir combattre nos compétiteurs par la seule arme possible - l’efficience du secteur privé - hypothèque l’avenir ou plutôt le modifie : l’avenir se construit de petits emplois sous rémunérés pour la majorité. Nous avons placé notre destin entre les mains des bureaucrates et nous vivons désormais d’expédients dans de sous-structures privées fragilisées ou comme fonctionnaires protégés et peu payés.

 

Analysons la situation sans fard. Je prendrai l’Allemagne comme point de comparaison principal. L’Allemagne ne peut être qualifiée d’état « ultra libéral » tels que les gauchistes dénoncent, avec une stupide emphase, l’Angleterre ou les USA puisque la puissance publique, en Allemagne, intervient au-delà du strict périmètre régalien sans pour autant sacrifier avec schizophrénie au "tout Etat" comme la France.

 

La France est un état social démocrate depuis plus de trente ans. Ce ne sont pas les gouvernements qui marquent l’inflexion des politiques économiques, fussent-ils ceux issus de notre fausse droite, mais les faits qui déterminent ce que nous sommes. La France est socialiste depuis trois décennies selon les critères objectifs que sont le niveau de dépenses publiques, le niveau des prélèvements obligatoires et les prérogatives assignées à l’état. Trois critères au service d’une idéologie qui veut que l’état – dans tout domaine ou presque – soit fer de lance au-delà de ses missions régaliennes confisquant au privé toute prérogative le condamnant à un statut de super créancier et de faire valoir.

 

Qu’on en juge :

 

Le secteur public a consommé en 2009 56% de la richesse produite par le pays, record historique (!), soit un taux scandinave qui place la France en seconde position dans le monde quasiment à égalité le Danemark (58%) devant la Finlande (55%), la Suéde (53%) et la Norvège (46%). Ainsi nous nous alignons sur les pays scandinaves dont nous envions les fortes prestations sociales sans être en mesure de les imiter tout en dépensant autant, même plus.

 

Dans les années 60, avant que nous ne décidions de la politique du « tout état » et que celui-ci était déjà « providence » ce taux était de 35% ! Sans que les services publics ne soient inexistants. Bien au contraire, ils fonctionnaient mieux à l’époque.

  

Mais dépensons nous autant que les scandinaves ? Non en fait beaucoup plus. On oublie les données brutes et, même si la rigueur oblige les comparaisons en proportion des populations et des PIB, il convient de citer les chiffres vertigineux et descriptifs du secteur public qui sont les nôtres qui font de la France un cas unique : celui d’un suicide économique programmé et mis en œuvre avec méthode pendant trente ans, celui de la gabegie publique autocélébrée.

 

56% du PIB cela fait 1,490 milliards de Dollar soit une dépense presque équivalente à celle de l’Allemagne (1540 milliards) alors que la France compte 15 millions de travailleurs en moins que chez notre voisin ! Ce simple comparatif  suffit à montrer l’absurdité de notre système et la gabegie institutionnalisée en France.

 

Pour financer ces dépenses nous émettons des impôts parmi les plus élevés du monde à 43% du PIB à égalité avec la Finlande, l’Autriche et l’Italie, derrière la Suède (47%), le Danemark (48%) et la Belgique (44%).

L’Allemagne, elle, prélève … 37%.

 

Avec des prélèvements record on pourrait espérer une dette sous contrôle. Non. La dette française se monte à 83% du PIB battus par les états européens presque faillis que sont  l’Islande, la Grèce, l’Irlande, le Portugal et des états non encore faillis que sont l’Italie (118% !) et la Belgique (96%). Mondialement, sur 128 pays référencés, nous sommes 14e. Belle performance. Devant l’Allemagne naturellement dont l’endettement s’est pourtant considérablement alourdi récemment à 78% de son PIB.

 

Il faut absolument noter que les deux seuls états scandinaves qui nous battent en ce qui concernent les prélèvements obligatoires et les dépenses publiques élevées ont des dettes faibles : 40% pour le Suède, 46% pour le  Danemark. En d’autres termes, ils sont bien gérés.

 

Nous nous formons un cas isolé dans le monde développé en cumulant une dette élevée, des prélèvements obligatoires élevés et des dépenses publiques élevées. Cette triple convergence maligne fait de la France un exemple unique au sein de l’ODCE qui a sacrifié au « tout état » sans que cette politique – comme on l’a vu – ait produit des résultats vertueux. Bien au contraire, cette logique nous a envoyé dans le mur.

 

Une gestion sociale démocrate qui a abouti aux résultats inverses de ceux qu’elle s’assigne : paupérisation de l’ensemble de la population que notre forte dépense publique est censée éviter. De quels bénéfices sociaux exceptionnels bénéficions-nous, de quels services publics hors normes ? L’Allemagne ne construit-elle pas des routes, ne dispose-elle pas d’une sécurité sociale, d’un système de retraite, de transport en commun et d’écoles ?

 

N’est-ce pas d’ailleurs le cas de la plupart des états développés que nos élites s’échinent à décrire comme sous développés face aux avantages « exceptionnels » produits par notre état providence ?

 

Mensonge pur et simple. Les services publics français sont déliquescents. Gargantuesques et mal gérés, ils s’effritent et la fameuse qualité publique française est devenue un mythe. C’est un sujet en soit qui fera l’objet d’une publication spécifique. Mais qu’on juge déjà de la qualité de l’éducation qui nous place au tréfonds des classements de l’OCDE, d’une justice qui comporte autant de magistrats qu’il y a un siècle, d’un système de retraite qui distribue des pensions misérables à des retraités sans cesse plus âgés sans même avoir assuré, contrairement aux mensonges du gouvernement, sa pérennité, d’un système de soins paupérisé et débordé, de la qualité dégradée des transports en commun (dont l’intouchable SNCF et ses retards devenus endémiques). Je ne parle même pas de l’échec complet des missions régaliennes que sont la lutte contre la violence qui a explosé (+40% en dix ans) et l’immigration incontrôlée.  

 

Le bilan de cet état couteux est - de plus - très mauvais. Nous reviendrons sur les mesures de restructurations nécessaires.

 

Mais intéressons nous d’abord aux conséquences des moyens pharamineux que l’état prélève et de sa législation sur la santé des entreprises.

 

Quelques chiffres :

 

Fin 2008 en la France comptait 3 107 000 entreprises mais dont 1 910 000 (61%) ne comptaient aucun employé et 995 000 comptaient moins de 10 salariés (32%). Soit 93% des entreprises françaises ne sont que des microstructures : des petits commerces ou de petites « boites » au chiffre d’affaire et à l’activité confidentielle. Des « baraques à frites ».

 

Mais  jetons un œil sur les 205 000 entreprises restantes. Parmi celles-ci 167 000 (81%) comptent moins de 50 salariés et 26 000 (13%) comptent entre 50 et 200 salariés. Les grandes PME de plus de 200 salariés et moins de 2000 se comptent au nombre de 2000. Et les grands groupes de plus de 2000 salariés sont seulement 500.

 

Si on considère les entreprises prometteuses génératrice d’emplois ayant atteint une taille minimale de plus de 50 salariés on en dénombre 33 000 soit ….. 1% du total !

 

Comparons avec l’Allemagne. En fait, inutile de s’embarrasser : un seul chiffre marque la dégénérescence française et explique à lui seul l’écart de dynamisme économique abyssal entre nos deux pays.

 

Ce chiffre est 70 000.

 

L’Allemagne compte 70 000 entreprises de plus de 50 salariés soit 2 fois plus qu’en France !

 

Cette simple statistique explique à quel point le tissu des PME et PMI français est aujourd’hui anémié. Ce chiffre est une gifle qui nous est infligée. L’illustration de l’inefficacité de notre système et la mauvaise répartition du poids du privé face au poids du public.

 

En aparté je rappelle un fait d’airain : au commencement il y a le privé. Le service public se nourrit exclusivement d’impôts prélevés sur le secteur privé. Le système fonctionne dans ce sens : il faut créer la richesse avant de la distribuer. Que le privé soit asphyxié et l’ensemble devient bancal.

A court de financement, l’état s’endette. L’endettement génère des intérêts sans cesse accrus : une dépense non productive qui nourrit la dette et génère mécaniquement de nouveaux intérêts selon un processus exponentiel au-delà d’un certain poids d’endettement. A ce point d’inflexion, le problème n’est plus solvable sauf à décapiter l’état lui-même. Ainsi, la Grèce et le Portugal ont été rayés du marché de l’emprunt. Pour eux c’est terminé : ils ne peuvent plus matériellement rembourser sauf à  afficher une croissance asiatique que leurs économies décimées et structurellement peu dynamiques ne fournira jamais. Ils attendent l’inéluctable sanction que sera la restructuration de leur dette et ses conséquences dévastatrices.

 

Le poids du service de la dette en France est la première dépense de l’état français à égalité avec le ministère de l’éducation nationale : 43 milliards d’euros.

 

Le premier poste d’investissement de l’état ? Du vent. L’illustration de notre gabegie.

 

Revenons aux entreprises : j’affirme que notre politique étatique a conduit à l’éradication du tissu privé et à la ruine économique par un acharnement à frapper les entreprises et brider leur développement par une double action menée avec constance des décennies durant.

 

D’abord par des prélèvements obligatoires sans cesse accrus et écrasants 43% en France contre 37% en Allemagne.

 

Il y a beaucoup à dire sur la fiscalité mais il faut noter deux effets pervers que sont des charges sur le travail parmi les plus élevées du monde et qui constituent un puissant frein à l’embauche et une imposition des personnes physiques au sommet des pays de l’OCDE (dont le fameux « impôt sur la fortune »). Sur ce dernier point, il faut dire que les fortunes privées sont, et de très loin, les premières pourvoyeuses de financement des PME en devenir. Le rôle des « business angels » est un élément essentiel dans la réussite et le dynamisme d’une économie et il a  joué un rôle absolument majeur dans la puissance chinoise, indienne et joue toujours un rôle central aux Etats-Unis et en Allemagne. Toutes les entreprises novatrices (à plus de 90%) ont ou ont eu un actionnaire personne physique ou via un véhicule financier rassemblant les fonds des HNWI (High Net Worth Individuals = personnes fortunées) qui leur ont permis de consentir aux premiers et indispensables investissements.

Faire fuir les grandes fortunes hors de nos frontières a été une des pires erreurs fiscales jamais faite par un pays développé dont nous payons le prix par notre sous développement et la paupérisation de tous. Un impôt unique abandonné de tous sauf nous.

Au contraire, il faut concentrer dans nos frontières un maximum de « riches ». Plus il y en aura et mieux l’économie se portera.

 

A notre fiscalité, il faut rajouter un second poids que constituent des lois antiéconomiques et tatillonnes dont la plus contre productive est un code du travail parmi les plus rigides du monde qui il y encore peu obligeait une autorisation administrative de licenciement. La souplesse en matière de licenciement a pour corollaire un dynamisme accru de l’embauche.

 

Rigidité administrative + impôts + assèchement des financements, les Français ne voulaient plus d’entreprises et bien ils ont été exaucés.

 

Pour terminer ce constat et avant de préconiser les mesure essentielles à mettre en œuvre, je reviens sur la double « tarte à la crème » que sont la force de l’Euro et la mondialisation générateurs de chômage et de dégénérescence économique, habiles prétextes pour éviter toute restructuration de l’appareil d’état.

 

Faux épouvantails sur le long terme que sont ces prétextes. J’affirme que la qualité, le rapport qualité prix, la technicité, l’innovation, en un mot l’excellence industrielle, est le seul critère à prendre en compte pour juger de la qualité d’une économie.

 

Une seule statistique balaie les tenants de l’euro faible et de la mondialisation prédatrice en raison du différentiel salarial.

 

La première puissance exportatrice mondiale est….l’Allemagne devant la Chine.

 

L’excédent commercial allemand atteignait le chiffre record de 154 milliard d’euros en 2010 et celui de la Chine 183 milliards de Dollars soit 130 milliards d’euro.

 

Et qu’exporte l’Allemagne ? Des biens industriels majoritairement. Notamment des machines outils.

 

Peut-on réellement parler de points de comparaison entre les salaires allemands et chinois ?

 

L’euro serait un obstacle, frontières franchies, pour la France mais pas pour l’Allemagne. Ah oui ! L’Allemagne exporterait vers la France et l’Europe exclusivement. Non. 40% de l’export allemand est mondial. Et que n’exportons nous pas, nous Français, vers l’Allemagne ?

 

La France a peu offrir. Son industrie tombe en déliquescence, ses services ont une valeur ajoutée assez faible. Quelques joyaux pour cacher une friche économique. Voilà la situation.

 

Nous pourrons aussi parler de la sous capitalisation chronique des entreprises françaises qui les handicapent grandement face à leurs consoeurs allemandes. Le robinet du financement, nerf du développement, laisse échapper chez nous un trop mince filet de cash.

 

La France passe à côté de toutes les révolutions techniques et industrielles. Les grands groupes ne naissent plus en France depuis belle lurette quand l’Amérique crée Microsoft, ressuscite Apple, invente Google et Facebook, que l’Allemagne écrase l’industrie automobile et celle des machines outils de sa supériorité, qu’Israël et l’Inde et l’Amérique façonnent l’industrie pharmaceutique et les biotechnologies de demain et que les puissances financières demeurent anglo-saxonnes. Dans un monde en pleine mutation nous sommes d’éternels suiveurs essoufflés. Mais qu’on se réjouisse, des stratèges du service public à coup de fonds bidons, de dispositif machins et de rapports bien pesés vont nous guider sur la voie du succès.

 

Ce sont des cons. Des incapables. Ils n’ont jamais réellement travaillé en fond de cale dans le privé au début des activités. Qu’ont-ils créé ?

 

La voie du succès économique est celle entrepreneurs. Nous n’avons pas besoin d’énarques mais de créateurs d’entreprises et de scientifiques, de la rencontre productive de l’université, de l’entreprise et de la Finance.

 

Mais pour créer cet univers, il faut d’abord aligner notre fiscalité sur l’Allemagne (total des prélèvements obligatoires), soit réduire les dépenses, soit restructurer l’état.

 

L’état est-il gras ? Oui. Gras à en crever et à nous asphyxier.

 

La France compte trois fonctions publiques : la fonction publique territoriale, la fonction publique hospitalière et la fonction publique nationale qui cumulent 5,2 millions de fonctionnaires contre 4,9 en Allemagne, toutes fonctions publiques réunies alors que l’Allemagne  compte 20 millions d’habitant supplémentaires.

 

A périmètre équivalent, càd à comparaison de population équivalent, nous accusons 1 300 000 fonctionnaires de plus les allemands.

 

Ramenée à la population active – statistique plus pertinente puisque les fonctionnaires sont des travailleurs – la France compte 20.4% de fonctionnaires pour 25,5 millions de travailleurs et l’Allemagne seulement 12.9% pour 38,1 millions de travailleurs-  nous devrions réduire notre fonction publique 1 900 000 fonctionnaires !

 

D’ailleurs cela correspond à l’augmentation de la taille de l’état depuis les années 80 qui accusait déjà à l’époque une sur-dimension vis-à-vis de son voisin allemand.

 

Notre système est-il à ce point si extraordinaire comparé à l’Allemagne qu’il justifie un tel surnombre ?

 

Non. Je l’ai déjà évoqué. Les allemands sont soignés, ont des écoles, des routes, des retraites, des allocations chômage, des transports en commun, des magistrats et des policiers  Rien qu’ils ne puissent nous envier.

 

Je préconise la seule politique économique valable : celle du rattrapage par la restructuration de l’état, la baisse des prélèvements obligatoires et l’assouplissement du code du travail.

 

Amis qu’on se rassure, la droite, consciente du problème nous promet le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux (qui n’est même pas mis en oeuvre dans les faits puisque la fonction territoriale explose) pour atteindre le chiffre théorique de 30 000 départ par an. Soit pour nous aligner sur les allemands, dans le meilleur des cas, selon les hypothèses les plus optimistes, un processus qui prendrait plus de quarante ans !

 

Qu’est-ce qu’une réforme qui ne produit ses effets dans un monde en mutation constante ses effets en 40 ans ? C’est du vent, du marketing. C’est ridicule. Une réforme réelle doit porter ses fruits dans notre monde de vitesse en trois en cinq années maximum.

 

Notre gouvernement de droite nous escroque.

 

Que devons nous faire ?

 

Il est nécessaire de supprimer le statut de la fonction publique et de licencier 1 300 000 fonctionnaires, de baisser les taux prélèvements obligatoires de 10 points et d’assouplir le code du travail.

 

Il existe en France 95 département et 22 régions contre 16 Länder en Allemagne. Des structures qui ont toutes leurs budgets, leurs personnels, dont les prérogatives sont redondantes. Les collectivités territoriales dépensent 220 milliards  annuellement et l’état 330 Milliards (dont 50 à soustraire à destinations de ces collectivités).

C’est un chiffre gigantesque. Elles dépensent un montant supérieur aux recettes de la TVA (135 milliard) et de l’impôt sur le revenu (57 milliards).

 

Nous devons supprimer l’intégralité des départements et réduire les régions au nombre de 10. Les prérogatives des nouvelles régions doivent se concentrer uniquement sur les services essentiels que sont l’éducation et l’aménagement du territoire. Le reste est superflu ou de ressort de l’état et des communes.

 

Le gisement d’économie est considérable supérieur à 100 milliards. Des milliers de conseillers généraux, de frais de fonctionnements colossaux, des dépenses sociales, culturelles, des subventions facilement distribuées, la gabegie institutionnelle offre des multiples capacités d’action. Nous avons des centaines de barons au train de vie scandaleux et leurs affidés qui tapent dans la poche des contribuables et nourrissent les leurs. Eh bien, congédions-les.

 

Notre mode d’organisation territoriale est archaïque : les départements ont été créés sous la  révolution pour placer à une journée de cheval chaque centre administratif. Un découpage qui a fait son temps. A réformer évidemment.

 

Ensuite, il y a l’état. L’état multitâche. Multidirectionnel. Omniscient. L’état français qui se mêle de tout, a un avis sur tout, se déclare expert permanent, un état péremptoire qui prend part sans relâche à la vie économique pour la ralentir alors qu’il est déjà incapable d’assurer ses fonctions régaliennes.

 

Une forêt de ministères, d’observatoires, de hautes autorités, de commissions, d’instituts, de commissariats, de conseils et autre « machins » sont à l’œuvre sans la moindre utilité. Il n’existe pas un sujet sur lequel un bureaucrate ne donne pas un avis, sur lequel l’état n’engage pas de moyens. Fruits de la démagogie ordinaire l’état engage une multitude de pseudo actions pour faire croire à un règlement universel de tout problème.

 

Le bon raisonnement ne consiste pas à se demander dans quel domaine les économies devraient intervenir comme le fait la droite actuelle dans une tentative désespérée de couper les « gommes et les crayons » pour aussitôt engager d’autre dépenses ou accuser des rentrées fiscales amoindries qui ruinent les effets des micro efforts symboliques engagés, mais de redéfinir le rôle de l’état et ses domaines d’intervention.

 

L’état a ses missions : celles que le bien public exige par la mutualisation efficace des moyens au bénéfice de l’ensemble. Concentrons-nous avec bon sens sur les missions régaliennes et élargissons-les à l’éducation et la sécurité sociale. Les deux missions hautement sociales qui justifient notre particularisme et le mot « égalité » sur nos frontons.

 

Ainsi armée, police, justice, éducation, aménagement du territoire, santé sont les domaines d’intervention de l’état. Le reste peut globalement être coupé. A l’intérieur même  des administrations régaliennes des restructurations doivent intervenir. Les organisations mezzanines et centralisées sont consommatrices de capitaux, figent les organigrammes, les empilent et accroissent la lenteur et l’inefficacité.

 

Alors que toutes les grandes structures privées connaissent des réorganisations, des restructurations, que leur souci est de minimiser le nombre d’échelons hiérarchiques et que ces politiques assurent leur efficacité, leur succès - je veux dire par là que des organisations humaines gigantesques sont capables de modifier leurs structures – l’état lui s’y refuse. Alors que cela est techniquement faisable.

 

Une mise en œuvre de processus de gestion modernes focalisés sur l’efficacité et la réduction de la chaine de commandement et la décentralisation permettraient des économies substantielles au sein de l’éducation nationale (son administration centrale doit être dynamitée), de l’aménagement du territoire et de l’organisation du système de santé.

 

En dépit des sources d’économie qu’une gestion adaptée peut générer, il ne faut pas se faire d’illusion sur le niveau de dépenses des grands domaines régaliens qui ne sont souvent pas plus choquants que ceux de nos voisins réputés mieux gérés (santé et éducation). En revanche, les économies réalisées à la marge de l’intervention régalienne d’une part et les efforts portés à l’efficience accrue dans l’organisation des ministères constitueront une source d’efficacité accrue et un gain financier.

 

Il ne faut pas perdre de vue que notre voisin allemand fait la même chose que nous avec 1,3 millions de fonctionnaire en moins. Ce surplus à un coût. Un coût qu’il faut économiser. Un coût de l’ordre de 50 milliards pour les seules charges salariales.

 

Alignons-nous sur l’organisation allemande dont le budget fédéral est de l’ordre de 320 milliards d’euros pour 285 chez nous. A périmètre équivalent (population comparable) nous devrions financer notre administration centrale avec environ un budget d’environ 250 milliards soit une trentaine de moins.

 

Si on compare les dépenses publiques intégralement (cf plus haut), si on rapproche le chiffre global de 1490 milliard de Dollar pour la France à celui 1540 milliard de dollars de l’Allemagne, on déduit un différentiel à périmètre équivalent de population de 270 milliards de dollars soit 192 milliards d’euros.

 

 

190 milliards d’euro…… Gigantesque.

 

J’en réclame 100. C’est bien le minimum.

 

100 milliards voilà le montant. 100 milliards à couper.

Faisons-le au bénéfice de tous. Restructurons l’état et réorientons l’économie en faveur du privé.

 

Vous voulez des emplois pour vos enfants dans une économie dynamique ? Endossez la réalité. Acceptez l’action.

 

Faites circulez ce texte.

 

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